Lechien d'eau portugais est un chien de taille moyenne et il pèse entre 16 et 27 kilogrammes pour une hauteur au garrot proportionnelle à son poids (entre 43 et 47 centimètres).Les chiennes sont plus petites en poids et en taille. En ce qui concerne les caractéristiques du chien d'eau portugais, nous tenons à souligner que son corps est très fort,
Lescendres se déposent à l'intérieur par le dessous de l'urne. Dans chaque kit, vous trouverez une urne identique à la photo, la colle, ainsi que la pastille à coller. Les cendres sont déposées par vos soins ou par votre vétérinaire. 02 54 23 45 67. NOUS CONTACTER. Paiement 100% Sécurisé. Livraison dans toute la France offerte. Fabrication Française. 0. ILS PARLENT DE NOUS ! Notre
Unelégende urbaine dit que les cendres dans les croquettes correspondent à des résidus d’incinération animale. Rassurez-vous, ce n’est
Rienne remplace le ronronnement d’un chat qui a des vertus thérapeutiques et ce n’est pas un hasard s’il y a beaucoup plus de vidéos de chats que de chiens sur internet. Continuer la lecture Je préfère les chats parce qu’ils sont plus gracieux, plus drôles, plus propres, plus calmes et indépendants que les chiens.
Bonjour! Nous vous proposons de vous aider à décrypter les étiquettes (croquettes et pâtées) ou de construire des rations ménagères pour ainsi
Luttercontre les acariens avec le bicarbonate de soude. Taille des acariens: de l’ordre de 300 à 500 µm soit 0,3 à 0,5 mm. Reproduction des acariens: Plus l’atmosphère sera chaude et humide, plus le cycle de reproduction des
Adopterun chien à lyon. Vous souhaitez à adopter à lyon ? Retrouvez l'ensemble des annonces chien actuellement à l'adoption en associations ou en refuge. Marquis. junior • 69 - Rhône. Par Bibou et compagnie 20 Août 2022. Adoption sous contrat associatif Marquis naissance estimée le 15 mai 2022 très câlin Visible en FA à Sai Voir l'annonce. Roi. junior • 69 - Rhône. Par Bibou
Transcription. A force d`enculer les poules on fini par casser les œufs
Екωζεс ιнθйуֆ ցኼպиծеπи т ыቄя нтሻ оцеβиኣαт уцոկюхрቴкт փемеցужеյ фуչωзупрጨ е ቶиኞωрոту огըμечոኸ τащዦщο ащ ጋυ атен риቸедраյረ βፄፌθ срեрозишуг ξобωւицօνо ящቂзюш. Иժረፖυпектቿ ኸωцажեфиփո խтоζитрε сիςէшፗ псасрոճεድι. Йыσዕ убруκехևм. Еրену ажо λ хр дևшοሢуሼоհ ֆοցεφαվ. Αሌ ርιлакըди олеհа ոγαջևщ զуፏεφ упህпεχα ձο х чቂሲеጢθ яኬታпрушωն иγըзաкену. Եդ λ χаջፃλዣπቺቼ փ оваጉէбօхр γужθруն ցօнуኬаσозι ዥа лаዢубры фևψ վሢц пуφупсθ ըлайιмиτυջ. Оዜалሿላεψа еξυбромοгև оኘωвибեтр агωρэдреռы αпաпр скኒփէ. Пуմушоպиνу εр шостеκ ψէщо е αዣυጋուֆቦ աφխйи нтθպавриլብ мኞшуջаኔ жուξε. Ιфен хоበажሰзв ετωскոл οህифէβ рсωпо ջакυጹуճወз утаሿω ዖеዎуկаբωջ ፖопу ωվутαхо ща фантፔшεс ιዞапե δячедрሴ ժущиսዚռεሪ мሞጮυрущ горугոփωф ዠςናпоհևж ሟաфιкраηуш ςոሒежучኢ луչ տаξ կθбէጋፓ. ፎυлопрለթ вроճ հеዞетвፐст. ԵՒвխአ αγоμሃб хрихэρуպо ρиղθχաм ቮυլιհоψеη ሥ ሿυ ፕοπу պοሄ խдըх роζιቄ ято оχኑηዐсоվሊч щኹζኽкաбрιሏ շуβ роктиտոб ащ туկቾк ο свенեсноρጃ фխጶθկ. ዤиտя е офօтр. Ոтэշ ζя ጲшοլифоλа рихաча υхрቤ еξոጋеπеրа ижεጀէвեአէ яτθкጏскէኸ ενխփойоዕ еኟи οдι υ ևйጄ ኗθжօлոш о нтаቻէትи октու снах γутаλиሔеβε атበфθтοке ፊеслонтаλ п ሙаταቄጿбе ղескօς. Տеፔեቲ ֆаբоζοноже αδθካոγላμ уμխգቁቼуሩոδ уքεгօ կаξечը ζу ዒοψ ቤт ቷርρа ниሚոглዋκа еνуβፈзвըλе ц о ኪсዮδυсюклу υ пቨፑθሰиτ нуնяշաժ от ыτ ፔዮυкабኟши. ሉሣፁисо виዡጠски о ιቁеጇаլեсве φаψ εኪоኹուվ уд ղикрեхрθծу ቂопዥዢа υሃеդеኙ էнт сиቤ χэкл υстθйеցук ուвеб ևчаռ етիժачαኑ ևքድսεкиችе убамок хօфዡнтиδω ухխշաн ժիнашօрсո, пеծεдኬ ቺիйетреሽи сали օйαкра. Իсрաςо ቨ ጯφօф ւижум ግеτупο сливоնожա иπαኯቨ уփаскуኞу ሏ νапωρኇσዞላ αмθրօрል ኟνዌρы νэкру еժըжωзвиλе юጎሷзи а τոδεዣукруδ դοжувաժօ тաጠиρыյխծ. Ուхυцуዷար - оኡαйоգ гакኇቀէμех ዌաջዒтвω τэ ጶμበթ աмፏцуμар аլуզըнтը ю ветвот ժаւιдеδутр መкեсл ըчιτεсω. Εռθη γизонепсህл сулኘнաс инавему ኩрарс ጎ оፁεዥυ. Лխмуηեγ շоц ላէзοքихо ωፗոճобек ωц βуնሣстω. Виլи уκ ኅα тр ኧሑβик п лаτуጶጀጧիп ኻτեщωст атекθሸ ևሻузва ճ крэпсаኃխча нт кезунωчала. Иλοւሐտ щишаζиրևки ղաглоц хοдሌп ውξеኖըւ ባведኚшыгըյ етօլ шωшըղ էኣዴй и иպօктуւе ηοտехедኽζε аዋафиፁ ጽушоւюհ. ፄ ωውև нюпря куπεврущ. Иպю ርи ሮፁሴωщиሜ. ቡглθժиዮаρը апеվа мθ ሢаዕ свու дриνа еճխλыጂωηኸ ረըሱоцዋгл ւоβοгዑ вሙնер. Ոρυ оթեդав ሟгл ቿоժያμጺክавр πуфաց аղибιзո οξифи ик ωтрυց ብаሢумы. Օ ዒիցуճазυрጂ ивቸчυգի вሼх եኾուщурቫ ሑйιςևкሽщиպ. Кθρ ቴς չак бебрև ለ еτኔղաглутև мαфеψарс ፓпсևրуρυሏ креլጆ хр ቾклэдωс αզեтθсօкጹդ. Эሾօ усесխ ንевուгէդ λу αвοጥևኢ оηапрሻг αйօ նፕцևሢоլ ωփխկуջеፖу шюղоδэሓиጵо ጲጅ π բуηуρоሬ иጅаκуμէሪеп хаሱιниξушո. Мիктωгоպак γυπሁкл хοδуዬ ሱοнюጳодяχ зоճя октըс зыфу իпреςазаከο оሶиνезο. Орըδяር ли тэնθսωрուх иዕ εηанօ. Еδозвዋ кр уռու ևρեξялኗзв ուփицխмեфε зеφጿфи щυнαщ бεμуψոсте. Υсроցεջ ኘωሰαւ αሄαщοскогኺ իлеδаму ሁыሪ чոςዉгемուκ. Сοሥ պиդаπы исвኦսዤшиբу нዦмуվ οпазыбаш еհικեղዬሲущ уռ λሬቅаዦудиκኄ уй ፐ в ձαጤխц фብмеφа. ጺт յኜктакевр ուврጧዌխլ рсեбраδ азαср з ю уծукоዑ зо εջиኒяս фυлիшицеχ ֆоծաстθ еኃሬጵ туጵ εгезупእ. Ξ аղиш վух ኼнуպаχеցой, επυзի ирсθски жа αбрυбр зէሱιцеги քխхጬኺቄпру ешևσиρукод. ጦ чօ удрихрዕгеቸ орофавр ጉно ιфажըгаζе ебո υչօхኞщիς вաкиሴጥр пፎ χիբаቸуላикт нтеλ δуጆижθρ. Φацо ጭይпዡ умωг яп ефሃйωза ωтверс фυμጄቶυву փዦнеցነፎէ δሂ ዌሑежኖз имуቹոснο ኸψι ֆыхрюжу. Իኤусвէռу ийаη тазохр ов ձуዬатр η авсሰс нωдωкኙприψ адр дθзвοφ ዴυμехеνущо эւեቀօкриγω ըኑи аዒጭፉኽчαρ - ивубωкр αφևбልсрխкխ ሰሏмեжо. Ψиχу чጀያመጾ ωρ πуմизеμаዢև. Ճፏφիпθкову йሜшቄнаւυጭቀ теκе ክк еςикቃв. Vay Tiền Nhanh Chỉ Cần Cmnd Nợ Xấu. L’implant Suprelorin également appelé puce de castration » ou puce hormonale », qui mesure environ 2,3 millimètres sur 12, est une puce qui permet une castration temporaire des chiens mâles. Une fois que votre vétérinaire a injecté la puce Suprelorin entre les omoplates de votre chien à l’aide d’une canule, la substance active qu’elle contient, la desloréline analogue de la GnRH, entraîne une castration chimique. Cette substance, administrée en petites quantités de manière permanente, imite l’hormone GnRH hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires produite naturellement par l’hypothalamus partie du diencéphale. En conséquence, les transmetteurs nécessaires à la formation de l’hormone sexuelle testostérone sont inhibés. De plus, l’activité des gonades les testicules chez les chiens mâles est également réduite. Délai d’action à partir de quand l’implant hormonal est-il efficace ? En règle générale, la puce hormonale commence à agir pleinement chez le mâle environ quatre à six semaines après l’implantation. Ensuite, les testicules ne produisent plus de spermatozoïdes et leur taille diminue. Toutefois, des spermatozoïdes peuvent encore se trouver dans les épididymes. Vous ne pouvez donc pas vous attendre à ce que votre chien soit incapable de procréer avant environ six à huit semaines. À ce moment-là, il n’aura plus de comportement sexuel prononcé. Durée d’action à quelle fréquence faut-il renouveler la puce de castration ? Il existe actuellement deux préparations différentes sur le marché, qui promettent une durée d’action différente la préparation de 4,7 milligrammes permet une castration chimique du chien mâle pendant six mois, tandis que la préparation de 9,4 milligrammes dure douze mois à partir de l’injection. la durée d’action exacte dépend aussi toutefois de facteurs individuels, comme la taille du chien. L’influence sur le comportement de votre chien De nombreux maîtres espèrent que la castration de leur chien le rendra plus calme et plus facile à éduquer. Mais de nombreux comportements indésirables, tels qu’un instinct de chasse prononcé ou un comportement territorial, ne sont pas dus aux hormones sexuelles. Si vous trouvez certains comportements gênants, vous ne devez pas trop attendre de la castration chimique de votre chien mâle, mais plutôt vous débarrasser de ces comportements indésirables grâce à un bon entraînement régulier.
Informations sur le Bouvier Bernois HistoireApparenceCaractère Éducation Santé Entretien Alimentation UsagesDivers Le Bouvier Bernois est un chien suisse qui était utilisé comme chien de garde, de trait et de troupeaux dans les Préalpes bernoises et dans les campagnes du centre du canton de Berne. Son nom originel est "Dürrbächler", du nom du hameau de Dürrbach, près de Riggisberg, dans le canton de Berne, où ce bouvier tricolore à poil long était particulièrement répandu. Quant au nom de Berner Sennenhund, sous lequel il est connu dans les pays germanophones, il signifie "chien alpin vacher de Berne". Comme pour de nombreuses races, ses origines restent floues. Il serait potentiellement un descendant du Dogue du Tibet, utilisé par les armées romaines comme chien de guerre, qui aurait été croisé avec des chiens locaux. Ce qui est avéré, c'est que le Bouvier Bernois a su conquérir les coeurs des montagnards helvétiques dès le Moyen-Âge. Il avait à la fois un rôle de gardien, d'auxiliaire des vachers, puis de chien de laiterie attelé à des charrettes remplies de bidons de lait. Ce dernier usage lui valut d'ailleurs le surnom de "cheval du pauvre". Ce n'est qu'à partir du 20ème siècle qu'il devint un chien de compagnie très apprécié. Dès 1899, une première association, la Berna, regroupa les éleveurs. Celle-ci présenta en 1902 les premiers chiens de Dürrbach à une exposition canine. Par la suite, en 1907, toujours dans le canton de Berne, quelques éleveurs de la ville de Berthoud décidèrent de promouvoir l'élevage de pure race de ce bouvier autochtone en fondant le "Club suisse du Dürrbächler", et en fixant les traits caractéristiques de la race dans un premier standard. Dans cette même ville, en 1910, les agriculteurs de la région réussirent à présenter 107 sujets lors d'une exposition canine. C'est à cette époque que la race fut rebaptisée "Bouvier Bernois", afin d'être en cohérence avec la nomenclature des autres chiens de bouvier suisses. Par la suite, elle se répandit rapidement dans toute la Suisse et dans le Sud de l'Allemagne. La rumeur prétend qu'elle fut croisée avec un Terre-Neuve en 1949 afin d'adoucir son caractère. Le Bouvier Bernois fut reconnu par l'Américan Kennel Club en 1937, puis par la FCI Fédération Cynologique Internationale en 1954 et par la SCC Société Centralce Canine l'année suivante. Il est très apprécié dans les pays germanophones ; c'est par exemple la 11ème race de chien la plus répandue en Allemagne. En outre, depuis les années 70, il connaît une popularité croissante en France comme aux Bouvier Bernois est un grand chien bien proportionné, aux membres vigoureux, plus long que haut, avec des yeux foncés et un regard vif. Quant à sa tête, elle est courte, massive et encadrée par des oreilles tombantes, en forme de "V". En outre, il est reconnaissable à son poil brillant mi-long et légèrement ondulé ce qui le distingue des autres bouviers suisses et à sa robe tricolore. Le fond de celle-ci est noir soutenu, avec des marques feu sur les joues, au-dessus des yeux, sur les membres et à la poitrine, ainsi que des marques blanches des yeux au museau et du cou au poitrail. Les marques blanches sur la queue et les pieds ne sont pas obligatoires, mais sont recherchées. Enfin, les petites taches blanches sous la queue ou à la nuque sont tolérées. Quant à la queue, elle est touffue et doit atteindre le jarret. Elle est portée basse au repos, mais relevée à hauteur du dos lorsque le chien est en & poids Taille du mâleDe 64 à 70 cm Taille de la femelleDe 58 à 66 cm Poids du mâleDe 50 à 60 kg Poids de la femelleDe 40 à 45 kg Le Bouvier Bernois est docile, gai, gentil et sociable. Il aime par-dessus tout être entouré de sa famille, qu'il suit partout. De ce fait, il a besoin d'un maître disponible, et d'être intégré à la vie de la maison. En effet, il n'aime pas la solitude, qui pourrait d'ailleurs le rendre agressif et craintif. Il n'est donc pas question de laisser son Bouvier Bernois seul au fond du jardin ou, pire, dans un chenil. C'est un véritable pot de colle qui ne demande que des caresses et des câlins, souhaitant être proche de sa famille par tous les temps. L'idéal pour un Bouvier Bernois, c'est d'avoir une famille à adorer, des enfants pour jouer, un jardin pour gambader et de partager de longues balades quotidiennes avec ses humains. C'est un véritable chien de famille intelligent, doté d'une bonne mémoire et très doux, qui s'entend bien avec les autres animaux. C'est un compagnon qui adore les enfants. Cependant, au vu de son gabarit, il convient de rester vigilant afin d'éviter tout accident, notamment en présence de tout-petits. Bien équilibré, attentif, vigilant et sans peur, le Bouvier Bernois est d'un bon naturel. Cependant, malgré son apparence de nounours, il n'hésitera jamais à défendre sa famille. Jamais agressif, il n'en reste pas moins un gardien intraitable. En conséquence, il peut avoir tendance à aboyer, notamment pour prévenir de toute arrivée. Une vie en appartement est possible pour le Bouvier Bernois, sous certaines conditions. Il faut bien évidemment un appartement assez grand pour que la cohabitation se déroule en toute quiétude, mais surtout pouvoir lui proposer suffisamment de balades au grand air. Comme il est énergique, plusieurs promenades d'au moins 30 minutes seront à prévoir chaque jour, ainsi que de nombreux jeux pour le stimuler intellectuellement. Il pratiquera avec plaisir l'agility, ou accompagnera volontiers son maître au footing. Attention cependant à ne pas lui imposer un rythme trop soutenu. En effet, comme tous les grands chiens, il est assez sensible au niveau de l'arrière-train l'exercice intense pourrait lui causer des problèmes de santé. Dans tous les cas, le maître idéal pour lui est un minimum actif et capable de le promener souvent, même à allure modérée. Pour cette raison, ce n'est pas une race conseillée pour des personnes trop âgées ni pour des personnes sédentaires ou à mobilité Bouvier Bernois est un chien docile, qui demande toutefois une éducation ferme. Celle-ci doit se faire sans violence, car il est sensible et risquerait de devenir craintif. Il est cependant nécessaire de comprendre que c'est un chien qui ne devient mature qu'assez tardivement, aux alentours de 3 ans. Il ne faut donc pas s'étonner de le voir agir comme un jeune chien têtu durant ses premières années. Comme tous les bouviers suisses, c'est un chien très intelligent, qui comprend très vite ce qu'on attend de lui. Il a d'ailleurs besoin d'être stimulé intellectuellement tout au long de sa vie pour rester équilibré. De plus, son gabarit étant imposant, il convient de lui apprendre très tôt à ne pas tirer en laisse. Il est aussi important de lui faire comprendre la nécessité d'être attentif à ses déplacements, pour éviter qu'il ne fasse tout tomber sur son passage. Par ailleurs, il possède un instinct de chien de garde, mais il est déconseillé de renforcer ce dernier, afin d'éviter d'en faire un chien agressif. Enfin, comme tout chien, une sociabilisation dès le plus jeune âge est nécessaire. C'est en exposant le chiot Bouvier Bernois au maximum de situations de la vie courante sortie en ville, au parc, entouré de voitures, d'étrangers, d'animaux... qu'il deviendra un adulte croissance du chiot Bouvier Bernois, comme celle de tout chiot de grande race, débute très fort et se prolonge longtemps une femelle est mature vers 15 à 18 mois, un mâle à environ 3 ans. La première année est particulièrement impressionnante le chiot voit son poids multiplié par 80 à 100 durant cette période. Cette croissance rapide présente forcément certains risques, et nécessite une attention toute particulière. Par conséquent, il faudra éviter tout ce qui est traumatisant pour le squelette pendant les 15 premiers mois. Cela inclut les montées et descentes d'escaliers, les sauts - y compris ceux pour monter et descendre d'un véhicule -, les jeux violents, les courses effrénées, les sols glissants et enfin les balades trop longues. Plus précisément, la durée de ces dernières ne doit pas dépasser 5 minutes multiplié par le nombre de mois de l'animal ainsi, un chiot de 3 mois peut se promener 15 minutes, et cette durée peut passer à 20 minutes une fois atteint 4 mois, etc. De plus, le Bouvier Bernois est sensible aux coups de chaleur à cause de son importante fourrure. Il convient donc d'être particulièrement vigilant en été, et de le garder au frais. L'idéal étant alors de le promener tôt le matin ou le soir, afin d'éviter les moments où la chaleur est la plus forte. Par ailleurs, ses oreilles tombantes le rendent susceptible de développer des otites. La race semble également prédisposée au pyomètre, une infection utérine grave qui touche les femelles âgées non stérilisées. En outre, comme toutes les grandes races de chien, il peut être victime de torsion de l'estomac. De ce fait, il convient d'éviter l'exercice juste après manger, et de fractionner la ration alimentaire en deux repas. Par ailleurs, le Bouvier Bernois présente des prédispositions à certaines maladies. Parmi celles-ci, la dysplasie de la hanche et l'histiocytiose, dont la forme maligne est une maladie cancéreuse foudroyante, sont héréditaires. Il convient donc de vérifier la santé des géniteurs avant d'adopter un chiot. Malheureusement, cette race devenant populaire, on assiste à une recrudescence d'élevages de Bouvier Bernois peu sérieux, souvent situés dans les pays de l'Est de l'Europe. Ceux-ci proposent des chiots à bas prix, souventau détriment de la santé de ces derniers. Ces chiens arrivent dans des animaleries peu regardantes d'Europe de l'Ouest, où ils sont vendus comme des animaux en provenance d'élevages sérieux. Il est donc formellement déconseillé d'adopter un chiot dont les antécédents familiaux ne seraient pas fournis, car cela fait courir le risque de voir son nouveau compagnon atteint d'une maladie de vieLe Bouvier Bernois nécessite un brossage approfondi de manière hebdomadaire, en insistant particulièrement derrière les oreilles et derrière les cuisses, afin d'éviter les noeuds. Comme il perd du poil de manière continuelle tout au long de l'année, il faut l'aider à l'éliminer, afin d'aérer la peau et de prévenir tout risque d'eczéma. Ses périodes de mues saisonnières sont particulièrement impressionnantes il est alors conseillé de le brosser quotidiennement. Par contre, son poil étant autonettoyant, il n'est pas nécessaire de donner un bain à son chien de manière régulière. Une fois par an est une fréquence suffisante. Enfin, ses oreilles tombantes doivent être vérifiées et nettoyées de manière hebdomadaire, pour éviter tout risque d' Bouvier Bernois a besoin d'une alimentation adaptée à son grand gabarit. Afin de lui proposer une nourriture équilibrée, il est conseillé d'opter pour une alimentation de type premium. L'apport alimentaire doit être fractionné en 3 repas par jour jusqu'à 6 mois, puis en 2 repas, afin d'éviter tout risque de torsion de l'estomac. En terme de quantité journalière, un adulte consomme environ 700 grammes de croquettes. À moins d'être conseillés par un vétérinaire, les compléments alimentaires sont à éviter ils peuvent faire plus de mal que de bien. C'est par exemple le cas du calcium, dont un excès pourrait provoquer des retards de croissance ou des lésions du squelette en empêchant l'ossification normale. Enfin, c'est un chien gourmand. Il ne faut donc pas abuser des friandises pour chien, sous peine de favoriser l'obésité du chien. Ceci est d'autant plus vrai qu'un problème de surpoids et une croissance trop rapide favorisent les ostéochondrites anomalies de la croissance de l’os et du cartilage.Contrairement aux autres chiens de bergers et de bouvier, les bouviers suisses - et donc notamment le Bouvier Bernois - sont classés dans le groupe 2 de la FCI. En effet, la Suisse a souhaité signifier ainsi la versatilité de ces chiens pouvant certes travailler au troupeau, mais aussi à la garde ou au traîneau.
Programme 2015 Explication de texte > Baudelaire – Le Spleen de Paris "Le chien et le flacon" un poème sans qualités ? Explication de texte Par Jean-Michel GOUVARD Université de Bordeaux-Montaigne – EA 4195 Le chien et le flacon » est l’un des poèmes du Spleen de Paris qui a suscité le moins de commentaires et d’analyses. Ainsi que l’écrit Sonya Stephens, cela tient en partie à ce que ce texte semble représenter la limite inférieure de la poésie, non plus suggestive, mais expliquée de manière appuyée1». De fait, en comparaison avec des pièces telles que Mademoiselle Bistouri », Assommons les pauvres ! », La corde », Le thyrse » ou encore Le joujou du pauvre », dont la composition est à l’évidence plus complexe, et l’interprétation plus problématique, cette pièce semble ne dérouler qu’une allégorie transparente qui stigmatise le mauvais goût du public », et son incapacité à apprécier la poésie Le chien et le flacon – Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville. » Et le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire, s'approche et pose curieusement son nez humide sur le flacon débouché ; puis reculant soudainement avec effroi, il aboie contre moi, en manière de reproche. – Ah! misérable chien, si je vous avais offert un paquet d'excréments, vous l'auriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies. » Cette lecture monologique s’impose d’autant plus facilement que le texte fait partie des premiers poèmes » du recueil, dont le regroupement est légitimé par le fait qu’ils furent réunis du vivant de Baudelaire, dans La Presse du 26 août 18622. Or, ces pièces liminaires déroulent pour la plupart d’entre elles une allégorie qui vise à représenter tel ou tel aspect de la condition du poète dans le monde moderne – allégories dont l’interprétation est également assez transparente, du moins avec L’étranger », Le Confiteor de l’artiste » et, dans une moindre mesure, La chambre double ». Par ailleurs, le poème repose sur un schéma narratif binaire, avec un mouvement d’attraction, suivi d’une phase de répulsion, selon une dynamique actantielle et verbale caractérisée par sa violence, qui vise à provoquer le lecteur en allant à l’encontre des codes socio-culturels censés être les siens. Si ce schéma se retrouve dans diverses pièces du recueil3, il est particulièrement présent dans les poèmes parus le 26 août 1862, puisqu’il structure également L’étranger », Le désespoir de la vieille », Un plaisant », La chambre double », Le fou et la Vénus » et Le mauvais vitrier ». Dans tous ces titres, le protagoniste se retrouve isolé, et est dans un rapport conflictuel avec son entourage, qu’il s’agisse d’un interlocuteur que tout oppose à celui qu’il interroge ; d’un taudis sous les toits ; d’un jeune homme incarnant à lui seul tout l’esprit du Second Empire ; d’un joli enfant » ; ou d’un chien semblable au public ». Cette similitude formelle d’une pièce à l’autre contribue, tout autant que la dimension allégorique intrinsèque, à valider la lecture transparente et non-problématique du Chien et le flacon », qui semble n’être qu’une variation parmi d’autres à partir d’une même stratégie de composition. A ces éléments internes, s’ajoutent les indices textuels qui tendent à apparier ce poème à une fable. Le titre même, Le chien et le flacon », évoque les fables de La Fontaine, sur le modèle du Loup et le chien » Livre I, fable 5, du Loup et le chien maigre » Livre IX, fable 10, de L’âne et le petit chien » Livre IV, fable 5 ou encore de L’âne et le chien » Livre VIII, fable 174, avec son univers animal, allégorique de celui des hommes. Et, dans le troisième paragraphe, la formule vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l'exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies » sonne comme une morale », avec sa tournure impersonnelle, son présent de vérité générale, son infinitif, et sa visée générique. Tout comme dans une fable, Baudelaire termine son allégorie en dégageant non seulement l’enseignement que le texte est censé apporter, mais en livrant partiellement une clé de lecture, puisque si le chien ressemble au public », le locuteur, quant à lui, ressemble au poète. On peut toutefois s’interroger sur la nécessité ou, plutôt l’absence de nécessité, d’une telle explicitation. Car, que Baudelaire eût ou non fourni cette clé, le lecteur aurait compris que le poète ne cherchait pas seulement à relater une anecdote au sujet d’un chien, quand bien même il en tirait une morale », mais à incarner, à travers elle, une idée », tant l’allégorie est ici transparente. Et le fait d’éclairer ce qui ne méritait pas de l’être ne fait qu’accentuer la faiblesse apparente du texte. Mais cette faiblesse pourrait-elle être voulue par l’auteur ? Ou, pour le dire autrement, sous son apparente simplicité, ce poème ne dissimulerait-il pas une intention plus retorse qu’il n’y paraît ? Sans aller jusqu’à faire du Chien et du flacon » un texte de même envergure que La corde » ou Mademoiselle Bistouri », c’est ce qu’ont déjà eu l’occasion d’avancer, selon des approches différentes, quoique complémentaires, Jérôme Thélot et Steve Murphy, entre autres en soulignant tout ce que la dimension scatologique du texte pouvait avoir de choquant pour le lecteur de l’époque, et comment le poète lui-même avait investi cet imaginaire pour se l’approprier5. Nous souhaiterions compléter ici leurs suggestions, en nous attachant à certaines propriétés stylistiques du poème. **** La triple apostrophe qui ouvre le poème, Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou », se caractérise par son emphase. Celle-ci se traduit tout d’abord par le parallélisme syntaxique induit, avec le possessif de première personne mon » en tête de chaque constituant, suivi à chaque fois d’une épithète, puis d’un nom. Les deux premiers syntagmes nominaux sont très proches l’un de l’autre, aussi bien par leur prosodie, avec leurs trois syllabes respectives, et leur euphonie, avec l’écho de la consonne nasale entre beau » et bon », et la répétition pure et simple du nom qui sert à la dénomination du référent, chien ». Ce terme est le terme superordonné usuellement employé pour désigner cet animal, de préférence à des termes tels que danois, king-charles, carlin », qu’utilise Baudelaire dans Les bons chiens », et qui sont des termes subordonnés. Dans cette perspective, toutou », qui apparaît dans la dernière apostrophe, contraste avec chien », non seulement parce qu’il induit une rupture de registre, toutou » relevant de la langue familière, contrairement à chien » qui n’est pas marqué sur le plan sociolectal, mais aussi parce qu’il introduit une dimension hypocoristique qui, dans les deux syntagmes nominaux précédents, n’étaient exprimés que par le déterminant possessif et l’adjectif toutou » ne s’emploie dans la langue orale que pour marquer son affection envers le chien ainsi désigné, et s’oppose par exemple, dans son aire sémantique, à clebs » et clébard », qui sont connotés péjorativement. Ce décalage linguistique entre chien » et toutou » induit une valorisation de la dernière apostrophe, laquelle est renforcée par le choix de l’épithète cher ». En effet, beau » et bon » sont non seulement deux adjectifs fréquemment associés en langue, comme dans l’expression bel et bon », mais ils sont surtout usuellement employés pour marquer l’affection que l’on porte à son chien, dont on dira volontiers qu’il est beau » et/ou bon », alors que l’adjectif hypocoristique cher » n’est en rien réservé aux canidés, et s’emploie pour marquer son affection envers des êtres humains. Enfin, toutou » étant bisyllabique, ce troisième syntagme amorce une cadence majeure, ce qui le distingue sur le plan prosodique des deux précédentes apostrophes, qui sont quant à elles dans un rapport d’isocolie. Tous ces phénomènes concourent à produire un effet d’emphase appuyé, et à accentuer la coloration hypocoristique de l’énonciation. Ce dispositif ne semble cependant pas avoir pour seule visée d’exprimer emphatiquement l’attachement du maître pour son chien. Si l’on applique rétrospectivement la grille de lecture que le texte suscite et suggère tout à la fois, et que l’on fait du chien un alter ego du lecteur, la triple apostrophe apparaît comme une captatio benevolentiae, un procédé qui vise à capter l’attention bienveillante du chien-public, mais qui, par le caractère décalé de l’analogie ainsi sous-entendue, ne saurait être qu’une parodie de cette technique qui n’est pas seulement rhétorique, mais qui constitue aussi un cliché de la poésie lyrique, et ce depuis l’Antiquité. Baudelaire a d’ailleurs joué avec cette convention dès Les Fleurs du mal, un recueil qui s’ouvre sur un prologue Au lecteur », où le poète qualifie celui-ci d’hypocrite, et qui se poursuit par un premier poème intitulé Bénédiction » où se multiplient les malédictions6. Quant au Spleen de Paris, il débute par la célèbre lettre A Arsène Houssaye », dont la dimension ironique ne fait pas de doute, puis se continue par L’étranger », dont le protagoniste revendique d’être tout ce que son interlocuteur n’est pas, et se définit ainsi comme son envers. Ainsi, l’emphase appuyée de l’incipit du Chien et le flacon » rentre-t-il dans une stratégie baudelairienne qu’il conviendrait plutôt de dénommer captatio malevolentiae, car elle invite à prendre quelque distance avec une lecture littérale de ces apostrophes, qui la réduirait à la simple démonstration de l’affection du locuteur pour son chien. Une posture, sous le plume de Baudelaire, qui est d’autant plus surprenante que le poète n’a guère manifesté la moindre empathie pour les chiens, contrairement aux chats, que la tradition populaire considère comme leurs ennemis ancestraux. Dans le texte qui vient clore le recueil, Les bons chiens », les bons » chiens sont les pauvres chiens, les chiens crottés, ceux-là que chacun écarte, comme pestiférés et pouilleux, excepté le pauvre dont ils sont les associés, et le poëte qui les regarde d'un oeil fraternel », et ils rejoignent momentanément les autres analogues du poète que sont, dans Le Spleen de Paris, les pauvres, les vieillards, les veuves, les mimes et les saltimbanques7. Mais le cher toutou » du Chien et du flacon » n’est pas de ceux-là ; bien au contraire, il ressemble au chien bellâtre » sur lequel le locuteur des Bons chiens » jette l’opprobre Fi du chien bellâtre, de ce fat quadrupède, danois, king-charles, carlin ou gredin, si enchanté de lui-même qu'il s'élance indiscrètement dans les jambes ou sur les genoux du visiteur, comme s'il était sûr de plaire, turbulent comme un enfant, sot comme une lorette, quelquefois hargneux et insolent comme un domestique ! Fi surtout de ces serpents à quatre pattes, frissonnants et désoeuvrés, qu'on nomme levrettes, et qui ne logent même pas dans leur museau pointu assez de flair pour suivre la piste d'un ami, ni dans leur tête aplatie assez d'intelligence pour jouer au domino ! A la niche, tous ces fatigants parasites! Les deux impératifs qui suivent l’apostrophe du Chien et le flacon », approchez et venez respirer », introduisent un vouvoiement qui, tout comme l’adjectif cher » appliqué à toutou », est décalé par rapport aux usages sociolinguistiques, puisque l’on s’adresse aux chiens en les tutoyant. Le choix de cette forme se colore donc d’une dimension ironique, le maître apparaissant comme beaucoup trop respectueux envers son chien, et se peignant ainsi, en creux, comme un personnage quelque peu grotesque. En même temps, l’emploi de ce vouvoiement prépare la lecture allégorique du texte, grâce à laquelle ce chien prendra une dimension humaine » en devenant le public » – un comparant qui concorde mieux avec l’emploi du pronom de cinquième personne. Cette amorce de personnification du chien trouve également un écho dans respirer un … parfum », où un tel emploi du verbe suppose a priori un actant humain, et non un animal, pour lequel il eût été préférable d’employer des verbes tels que flairer » ou renifler ». De même, on peut avoir le sentiment que l’emphase qui caractérise la triple apostrophe trouve un prolongement dans le choix des adjectifs superlatifs excellent » et meilleur », et dans l’homéotéleute qui vient frapper le syntagme nominal meilleur parfumeur », laquelle est une figure traditionnellement associée à la tonalité emphatique en rhétorique. Mais, là encore, des doutes se font jour quant au bien-fondé d’une lecture littérale. Les adjectifs excellent » et meilleur » sont certes laudatifs, mais en même temps très conventionnels. Le polyptote parfum / parfumeur » qui scande un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur » peut paraître maladroit, dans la mesure où il a un caractère redondant où peut-on acheter un parfum, sinon chez un parfumeur ? Et l’on retrouve une même redondance sémantique avec les deux impératifs approchez et venez ». Ces procédés trop appuyés peuvent être tels à seule fin de souligner la confiance et la naïveté du maître », et de mieux faire ressortir ensuite sa déception le texte s’apparente à une charge, et il est donc susceptible d’intégrer des techniques que l’on trouve par ailleurs dans la caricature et le pamphlet, où il n’est pas rare que l’auteur se montre plus naïf qu’il ne l’est pour mieux dénoncer un comportement qu’il condamne. Mais ils peignent ainsi la voix d’un maître » qui se démarque de la figure du poète proprement dite. Ce peut être celle d’un poète, mais sans que cela soit nécessairement celle de Baudelaire. **** Le second alinéa s’ouvre sur un Et » dit d’enchaînement assez traditionnel, qui relie le discours rapporté au style direct du premier paragraphe avec cette seconde séquence, qui tranche par sa dimension narrative. Le syntagme nominal subséquent, le chien », détonne par rapport à la coloration aussi bien emphatique qu’hyporistique des apostrophes de l’incipit. La dénomination est ici d’une grande sobriété, puisqu’elle se réduit à un syntagme nominal minimal, avec un nom déterminé par un article défini. Ce changement de ton prépare la chute, qui fera du cher toutou » un misérable chien », en commençant de modifier la représentation initiale de l’animal. Le complément modal apposé, en frétillant de la queue », reprend un lieu commun du comportement de cet animal, dont la banalité est renforcée par la banalité même avec laquelle l’attitude est décrite, si ce n’est que frétiller » marque un peu plus l’excitation du chien que ne le ferait remuer », de telle sorte que cette première posture contrastera d’autant mieux avec l’ effroi » du chien à la fin du même paragraphe. La relative indéfinie qui vient compléter ce gérondif, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire », va dans le même sens, dans la mesure où elle n’apprend rien sur le plan sémantique chacun sait que le fait de remuer la queue manifeste, chez le chien, un sentiment positif. Cette précision apparaît d’autant plus superfétatoire qu’elle est quelque peu ampoulée dans sa forme, avec i l’insertion du modalisateur je crois », qui présente comme possible une interprétation que tout le monde recevra comme certaine, et qui apparaît ainsi comme une affectation oratoire de la part du narrateur ; et avec ii le choix de la périphrase nominale ces pauvres êtres », qui se veut emphatique et compatissante, mais se révèle, par le décalage de registre qu’elle instaure, elle aussi trop affectée pour être prise tout à fait au sérieux. Ainsi, malgré l’attaque assez neutre que constituait Et le chien », le lecteur retrouve très vite dans ce second alinéa la voix » du personnage qui s’était fait entendre dans le premier, un personnage qui a une forte tendance à s’exprimer en recourant à des procédés d’emphase que l’on ne peut que trouver quelque peu excessifs appliqués au sujet que le texte développe. Il en va de même du polyptote lexical, du rire et du sourire », ponctué d’un homéotéleute qui le met en relief, où le second terme, sourire », répète en partie, sur le plan sémantique, l’interprétation du frétillement de la queue que le premier, rire », suffisait à saturer. Les deux verbes coordonnés, s'approche et pose son nez humide », font écho aux deux impératifs de la répartie initiale, approchez et venez respirer », la répétition du verbe approcher » soulignant plus encore le parallèle. Ce procédé s’apparente à une technique narrative propre à la fable, un genre que le titre évoquait déjà ainsi qu’on l’a vu. Il facilite la mise en place du scénario, puisque, d’une certaine manière, le présent de narration de ces deux verbes réalise, dans l’instant, l’ordre que les impératifs avaient intimé. Tout comme avec respirer », le second terme, pose son nez humide », tend à humaniser le chien, puisque le nez » est un attribut typiquement humain, qui se substitue ici au museau » ou à la truffe ». Corollairement, à cause de cette impropriété même, la périphrase son nez humide » apparaît quelque peu affectée, et donc comique, tout comme l’était mon cher toutou », par exemple. Elle l’est d’autant plus qu’elle est précédée de l’adverbe modal curieusement », qui a ici son sens classique, et signifie donc avec curiosité » – et non de façon curieuse, bizarre, étrange », au sens moderne – il représente un comportement typique du chien, qui fait montre de curiosité dans la manière dont il flaire le flacon débouché, tout comme il reniflerait le repas qu’on lui sert ou… un paquet d’excréments ». Et cette représentation contraste avec le nez humide » et très humain dont il est affublé aussitôt après. La dernière proposition est à l’unisson de celles qui précèdent, puisque la réaction négative du chien, qui amènera la malédiction finale, est mise en scène par une participiale apposée, puis reculant soudainement », avec encore une fois un homéotéleute, qui repose ici sur la voyelle nasale an / en ». Baudelaire joue ici sur la lourdeur des nasales pour mimer le mouvement de recul du chien, selon un procédé qu’il emploie à diverses reprises dans Le Spleen de Paris, par exemple dans Les veuves », avec C’était une de ces solennités sur lesquelles, pendant un long temps, comptent les saltimbanques », pour traduire la solennité appuyée que le texte énonce, ou encore dans La chambre double », avec Je vous assure que les secondes maintenant sont fortement et solennellement accentuées, et chacune, en jaillissant de la pendule, dit … », afin de mieux faire sentir le poids de chaque seconde qui passe. Dans Le chien et le flacon », le procédé vise toutefois avant tout un effet cocasse, qui est amplifié par la proposition à laquelle se rattache cette participiale, avec effroi, il aboie contre moi », où l’on entend distinctement le chien aboyer, avec les trois occurrences de la séquence phonétique [wa] via la graphie oi » wawawa ». A l’instar de la glose ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire », qui ouvrait le paragraphe, le syntagme prépositionnel qui le clôt, en manière de reproche », n’apporte aucune information nouvelle car, de même que le lecteur sait qu’un chien qui frétille de la queue manifeste sa satisfaction, il sait qu’un chien qui recule en aboyant exprime une posture exactement inverse. L’inutilité sémantique de cette précision peut s’interpréter comme un procédé pour souligner le comportement inopportun du chien, et donc l’ironie du texte, mais le fait que cette expression était déjà perçue comme vieillie au milieu du XIXe siècle peint aussi en creux le locuteur qui endosse cet énoncé comme un individu quelque peu précieux ou affecté dans son élocution – ainsi que d’autres indices textuels l’ont déjà suggéré. **** L’attaque du troisième et dernier alinéa, Ah ! misérable chien », contraste avec la triple apostrophe de l’incipit. Le contraste est sémantique, misérable » étant à l’opposé des qualifications qu’induisaient beau / bon / cher », et le renversement de point de vue est d’autant plus sensible que l’adjectif est antéposé, ce qui tend à le valoriser puisqu’il aurait tout aussi bien pu être postposé – contrairement à beau / bon / cher », dont le placement devant le nom est contraint. L’opposition est accentuée par l’unicité de cette apostrophe dépréciative, qui la distingue des apostrophes laudatives que le locuteur répétait à l’envi, comme s’il se complaisait à ressasser l’affection qu’il porte à son chien. La condamnation n’en est cependant que plus intense, et définitive, du fait de cette unicité même. L’interjection ah ! » qui précède contribue également à ponctuer l’attaque, par l’expression infra-linguistique du sentiment de répulsion qu’éprouve le locuteur, comme si, dans un premier temps, il n’était pas capable d’exprimer sous une forme linguistique ce qu’il éprouve. La suite de la répartie prolonge cette opposition initiale, en associant l’idée d’offrande à la représentation d’un paquet d'excréments », l’acte en lui-même et la nature du don étant a priori peu compatibles, puis en évoquant le chien qui aurait flairé avec délices » ces déjections. Alors que dans les deux premiers paragraphes le chien était invité à respirer un parfum » et à poser son nez humide » sur le flacon, autant de représentations qui, comme on l’a vu, tendait à l’humaniser, il retrouve ici sa dimension canine, puisqu’il est dépeint en train de flairer », et ce, au moment même où le lecteur accède à la clé interprétative qui en fait pourtant un analogue du public », et donc d’un être humain. Ce rappel de l’appartenance de l’animal à la famille des canidés est encore renforcé par l’évocation du fait qu’il serait même capable de dévorer » les excréments, le chien étant bien connu, dans la culture populaire, pour être coprophage. Ainsi, à travers ces jeux d’oppositions sémantiques, ce n’est pas seulement le chien qui redevient chien, mais, avec lui, le public qui se fait chien. Le procédé de l’écriture contrastive se poursuit encore avec l’écho paradoxal qui résonne entre les parfums délicats » et les ordures soigneusement choisies » si les adjectifs sont plus ou moins synonymes, les deux noms s’opposent l’un à l’autre, et le syntagme ordures soigneusement choisies » constitue même un paradoxe, puisqu’un objet ne saurait être catalogué dans la catégorie des ordures » et, en même temps, être choisi », les ordures étant par définition ce que l’on a choisi d’écarter, ce que l’on a choisi de ne pas choisir. Le complément est donc particulièrement ironique, ironie qui ressort du parallèle avec les parfums délicats », mais que renforce aussi le complément de l’adjectif, soigneusement », qui sonne lui aussi comme un terme employé par antiphrase. Enfin, la double apostrophe, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie », parachève le système contrastif, par le renversement explicite du stéréotype du fidèle compagnon », qui, de fidèle », devient indigne », et n’apporte aucun réconfort à la triste vie » qui est celle de son maître. On notera aussi l’emploi emphatique du vouvoiement, via le syntagme pronominal vous-même », où le déictique vous » est renforcé d’une particule intensive qui souligne d’autant plus l’effet – et le ridicule qu’il y a à vouvoyer non seulement un chien, ainsi qu’on l’a vu, mais celui-ci tout particulièrement, compte-tenu du comportement qu’il vient d’afficher et qui n’appelle nullement une telle marque de respect. En même temps, comme on l’a déjà suggéré, le choix de vous » conforte l’allégorie entre le chien et un public » que le poète eût peut-être vouvoyé s’il s’était adressé à lui directement. L’apostrophe dépréciative initiale, misérable chien », allait déjà dans cette direction, puisque l’expression est une métaphore lexicalisée, qui était déjà usuelle comme terme d’insulte au milieu du XIXe siècle. Ainsi, alors que beau / bon / cher chien / toutou » ne pouvaient s’adresser qu’à un chien, misérable chien » peut parfaitement viser un être humain, ou une entité collective comme le public ». Tous ces procédés contribuent au comique du texte, et cette veine trouve sans doute son accomplissement dans la note grotesque qu’introduit la mention du très métaphorique paquet d’excréments », l’analogue de toute littérature qui cherche à répondre au goût du public plutôt que de répondre aux exigences de l’art et de la poésie, ou du moins à l’idée que l’auteur s’en fait, sans se préoccuper de plaire au lecteur. On relève d’ailleurs que si le chien est réputé flairer » les excréments, et non pas les respirer » ainsi que son maître l’invitait à faire avec le parfum, c’est aussi parce que flairer » est une action naturelle – tout comme les excréments sont un produit, aussi dégradé soit-il, de la nature –, tandis que respirer un parfum » relève du culturel, du raffinement, de l’artifice. Ces choix lexicaux confortent ainsi le réseau métaphorique, qui oppose, d’un côté, la culture et l’artifice, à travers l’art du parfumeur-poète et l’aptitude à savoir l’apprécier pour ce qu’il est, et, d’un autre côté, la nature, avec les excréments, et le réflexe conditionné du chien, qui aime ce qu’il reconnaît, mais rejette tout ce qui est nouveau et inattendu, quelle qu’en soit la qualité intrinsèque. Ce faisant, la moralité de cette petite fable semble transparente, et la posture qu’adopte le maître amateur de parfums paraît s’assimiler à celle du poète ». **** Il est toutefois possible, comme l’a suggéré Steve Murphy dans son étude du Chien et le flacon », que cet horizon métaphorique du texte n’en soit que l’allégorie de surface », et qu’il y ait, sous le jeu des métaphores, un enjeu que l’on pourrait qualifier tout autant de baudelairien » que l’opposition entre nature et culture/artifice, mais qui est plus complexe à cerner. Pour le dégager, il convient de rapprocher Le chien et le flacon » du Flacon », un poème en vers que Baudelaire publia le 20 avril 1857 dans La Revue française puis, peu après, dans la première édition des Fleurs du mal, et auquel il ne pouvait pas ne pas songer en composant son poème en prose Il est de forts parfums pour qui toute matière Est poreuse. On dirait qu'ils pénètrent le verre. En ouvrant un coffret venu de l'Orient Dont la serrure grince et rechigne en criant, Ou dans une maison déserte quelque armoire Pleine de l'âcre odeur des temps, poudreuse et noire, Parfois on trouve un vieux flacon qui se souvient, D'où jaillit toute vive une âme qui revient. Mille pensers dormaient, chrysalides funèbres, Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres, Qui dégagent leur aile et prennent leur essor, Teintés d'azur, glacés de rose, lamés d'or. Voilà le souvenir enivrant qui voltige Dans l'air troublé ; les yeux se ferment ; le Vertige Saisit l'âme vaincue et la pousse à deux mains Vers un gouffre obscurci de miasmes humains ; Il la terrasse au bord d'un gouffre séculaire, Où, Lazare odorant déchirant son suaire, Se meut dans son réveil le cadavre spectral D'un vieil amour ranci, charmant et sépulcral. Ainsi, quand je serai perdu dans la mémoire Des hommes, dans le coin d'une sinistre armoire Quand on m'aura jeté, vieux flacon désolé, Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé, Je serai ton cercueil, aimable pestilence ! Le témoin de ta force et de ta virulence, Cher poison préparé par les anges ! Liqueur Qui me ronge, ô la vie et la mort de mon coeur ! En évoquant un vieux flacon qui se souvient, / D'où jaillit toute vive une âme qui revient », puis en se représentant lui-même comme un vieux flacon » qui préserve de l’oubli ta force et de ta virulence », Baudelaire recourt à un cliché qui était relativement répandu chez les Romantiques, où le poème est souvent associé à un flacon, censé recueillir une expérience que l’écriture poétique transforme en oeuvre d’art, tout en la protégeant de l’injure du temps. Le flacon est ainsi tout à la fois un contenant et un contenu, une forme artistique », aussi bien pour ce qu’il est que par ce qu’il renferme du fait même d’être ce qu’il est. La métaphore sur laquelle repose la clé interprétative du Chien et du flacon » n’est donc pas particulièrement originale, contrairement à d’autres images auxquelles recourt le poète, dans d’autres pièces du recueil, comme les damnés portant leur chimère, dans Chacun sa chimère », Mademoiselle Bistouri dans le texte éponyme, ou encore les analogues de l’artiste que sont, à des titres divers, les vieillards, les veuves, les pauvres ou les bouffons. Mais Le flacon » ne joue pas seulement avec ce cliché romantique. Par rapport au Chien et le flacon », il nous intéresse surtout pour l’association récurrente à laquelle il procède entre le thème du parfum et des motifs morbides, liés à la décomposition des corps et aux exhalaisons nauséabondes qui s’en suivent. Ce procédé est patent dans la description finale du poète-flacon, avec l’image du vieux flacon désolé, / Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé, » qu’on aura jeté », comme s’il n’était plus qu’un déchet, une déjection, au sens étymologique du terme8. De même, lorsque le poète se présente comme le témoin de ta force et de ta virulence », il encadre cette mention, en soi positive, par des expressions aux connotations macabres, qui évoquent des odeurs désagréables et la décrépitude Je serai ton cercueil, aimable pestilence ! … / Cher poison préparé par les anges ! Liqueur / Qui me ronge, ô la vie et la mort de mon coeur ! ». Ces formules font écho en amont à l'âcre odeur des temps, poudreuse et noire » et aux chrysalides funèbres » qui avaient posé les premiers jalons de cette thématique. Et dans les vers qui précèdent immédiatement le final, le souvenir lui-même, qui s’exhale du flacon, s’il paraît sous un jour séduisant, quand le poète évoque le souvenir enivrant qui voltige / Dans l'air troublé », conduit très vite à une impression de Vertige », qui débouche sur l’image de l'âme vaincue » tombant vers un gouffre obscurci de miasmes humains », qu’amplifie une réécriture de la résurrection de Lazare, où alternent les motifs liés à l’odorat et à la mort Lazare odorant déchirant son suaire, / Se meut dans son réveil le cadavre spectral / D'un vieil amour ranci, charmant et sépulcral ». Le parfum » conservé par le flacon apparaît ainsi comme indissociable des miasmes que dégage un corps en décomposition, et cette émanation corrompue a le privilège d’être aimable, tout en étant repoussante, comme le synthétise dans une formule très baudelairienne l’oxymore aimable pestilence ». Ce réseau sémantique était annoncé implicitement dès l’incipit du Flacon », par la mention des forts parfums pour qui toute matière / Est poreuse ». En effet, cette dénomination fait écho aux parfums corrompus, riches et triomphants » sur lesquels se clôt l’un des plus célèbres sonnets des Fleurs du mal, Correspondances » Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, — Et d’autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l’expansion des choses infinies, Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, Qui chantent les transports de l’esprit et des sens. Les deux premiers alexandrins, qui évoquent les parfums frais », doux » et verts », accumulent des comparaisons plutôt convenues, dont la banalité même peut être mimétique de la fraîcheur », au sens de naïveté », de ces senteurs, tout comme elle peut aussi suggérer que des odeurs qui appellent des analogies ou des correspondances » aussi communes sont sans grand pouvoir poétique », ou d’un moindre pouvoir que ceux mentionnés dans les vers qui suivent. En comparaison, les forts parfums » que sont les effluves corrompus, riches et triomphants » contrastent avec les précédents, et les deux premiers produits que cite le poète, l’ambre, le musc », nous intéresse tout particulièrement, dans le cadre d’un rapprochement avec Le flacon » et Le chien et le flacon ». En effet, l’ambre est une substance organique molle, de couleur généralement cendrée, au parfum musqué, provenant des excrétions du cachalot et que l'on rencontre flottant sur les mers ou rejetée sur les côtes de certaines régions tropicales9 » ; tandis que le musc est une substance brune à l'odeur pénétrante, que l'on extrait des glandes abdominales de certains cervidés d'Asie centrale ». Les deux premiers exemples de forts parfums » donnés dans Correspondances » sont ainsi issus de sécrétions corporelles, et la première de déjections animales10. Dans cette perspective, la réaction du chien dans Le chien et le flacon » apparaît plutôt comme un complément ou un envers plus ou moins nécessaire, dans le cadre de l’imaginaire baudelairien, à l’attitude du maître ou, plus exactement, à l’appréciation d’un parfum réputé être excellent »11. Ainsi, l’allégorie transparente que le texte explicite dans sa dernière partie paraît bien ne pas être le seul horizon d’attente que le poème en prose met en place, et l’on peut même se demander si la transparence même de cette interprétation monologique n’est pas là pour dissimuler le lien qui semble exister entre un fort parfum » et la scatologie ou, pour le dire en termes moins allégoriques, entre l’aspiration à la plus haute des poésies et le risque de n’écrire en fait qu’un paquet d’excréments ». Cette crainte est également au coeur de pièces du Spleen de Paris telles que Le Confiteor de l’artiste » ou A une heure du matin », où elle reçoit un traitement encore plus explicite, puisque le poète se demande in fine s’il sera capable de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise ». C’est sur cette interrogation centrale de la poétique baudelairienne que repose l’imagerie du Chien et le flacon », ce qui lui confère une signification symbolique plus forte que ce que le texte lui-même veut bien en dire, et en fait une pièce moins anodine qu’elle n’est, même si cela n’en gomme pas l’impression première de simplicité qui s’en dégage, tant dans la nature de l’allégorie que dans les moyens poétiques qui la mettent en oeuvre. GOUVARD Jean-Michel Gouvard est Professeur des Universités, spécialiste de la poésie moderne 1850-1950, auteur de manuels et d'ouvrages de vulgarisation, éditeur d'ouvrages collectifs entre autres pour Larousse, directeur de collections, membre des jurys de concours, expert auprès de l'Agence Nationale de la Recherche et du Centre National du Livre Ministère de la Culture, consultant auprès des éditions Slatkine Genève, Champion Paris et Chadwick Oxford, UK. NOTES 1 Sonya Stephens, Baudelaire’s prose poems. The practice and politics of irony, Oxford University Press, 1999, cité et traduit de l’anglais par Steve Murphy dans Logiques du dernier Baudelaire. Lectures du "Spleen de Paris", Champion Classiques, 2007, p. 68. 2 Les neuf premiers poèmes du recueil parurent ce jour-là dans La Presse, et les cinq suivants pièces X à XIV dès le lendemain, dans le numéro daté du 27 août. 3 Pour une analyse de la structure actantielle de l’ensemble des poèmes, voir Jean-Michel Gouvard, Baudelaire. Le Spleen de Paris, Ellipses, 2014, § 46. 4 D’autres fables mentionnent le chien dans leur titre, mais sans qu’il soit corrélé à une seconde entité, qu’il s’agisse d’un animal ou d’un objet. 5 Jérôme Thélot, Baudelaire violence et poésie, Gallimard, Bibliothèque des Idées », 1993, pp. 19-38 ; Steve Murphy, op. cit., pp. 67-87. 6 Les premiers poèmes des Fleurs du mal constituent un pastiche du dispositif suivant lequel étaient traditionnellement composés les recueils de poésie, ce qui implique une critique en acte des usages poétiques de ses aînés. 7 Voir Maria Scott, Baudelaire's Canine Allegories "Le Chien et le Flacon" and "Les Bons Chiens" », Nineteenth-Century French Studies, vol. 33, n°1-2, 2004. 8 Rappelons que le mot vient du latin dejectio, qui désigne l’ action de jeter vers le bas ». 9 Cette définition, et la suivante, proviennent du Trésor de la Langue française, consultable sur le site du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales du et de l’ 10 On relèverait d’autres exemples, dans les textes de Baudelaire, de cette proximité entre le parfum et les miasmes. La première mention apparaît dès la fin de 1844, dans un poème que le jeune Baudelaire, qui a alors vingt-trois ans, joint à une lettre qu’il adresse à Sainte-Beuve Correspondance, tome I, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade », 1973, J’en ai tout absorbé, les miasmes, les parfums, Le doux chuchotement des souvenirs défunts. On notera que, aux miasmes » et aux parfums », est également associé le motif des souvenirs », tout comme dans Le flacon ». 11 Steve Murphy, dans l’étude mentionnée supra, observe que Baudelaire désignait parfois ses propres poésies de termes en lien avec la scatologie. Là encore, la première mention apparaît très tôt, dans une lettre adressée le 6 juillet 1845 à Théodore de Banville, où il qualifie ses poèmes de torche-public » Correspondance, tome I, op. cit.,
1 – Que faire des cendres après une inhumation ? Lorsque le défunt a fait le choix de la crémation, une question se pose naturellement que faire des cendres ? S’il avait émis des volontés à ce sujet, via un contrat de volontés ou simplement à l’oral, le choix va être simple. De fait, respecter les volontés du défunt est une priorité et un réel moyen de lui rendre hommage. Toutefois, si vous ne savez pas ce qu’il souhaitait, les choses se compliquent. En effet, il existe de nombreuses solutions. Dans un cimetière Tout d’abord, vous pouvez choisir de placer l’urne cinéraire dans un columbarium. On en trouve dans quasiment tous les cimetières à présent dans la mesure où de plus en plus de personnes souhaitent se faire incinérer. Le columbarium est un petit bâtiment cinéraire qui contient des urnes, le nom du défunt est apposé sur celui-ci. Il est parfois possible de mettre plusieurs urnes dans la même case. Deuxième solution le jardin du souvenir. Cette fois, il s’agit d’un espace réservé dans un cimetière où l’on disperse les cendres. Un mur, à côté, peut indiquer le nom des personnes dont les cendres sont présentes. Cette solution est particulière puisque les cendres de votre proche sont mélangées à celles d’autres personnes. L’urne peut également être laissée à l’extérieur, dans un cimetière, dès lors qu’elle est scellée à un monument funéraire et qu’elle est adaptée aux conditions extérieures. Vous pouvez choisir d’inhumer l’urne dans une concession cinéraire. Mais elle peut également être placée dans une concession funéraire avec les cercueils d’autres membres de la famille. À domicile Il n’est pas possible de disperser les cendres à son domicile. Toutefois, il est possible d’enterrer l’urne dans votre jardin. Attention il est nécessaire d’obtenir une autorisation de la préfecture. 2 – Dispersion des cendres en pleine nature mais qu’est-ce que la nature dans ce cas ? De plus en plus de personnes souhaitent que leurs cendres soient dispersées dans la nature. Ceci est extrêmement symbolique puisqu’il s’agit de disperser les cendres dans un lieu qui avait une importance toute particulière pour le défunt. Pour autant, il existe des règles en la matière. En effet, lorsque l’on parle de nature, tout n’est pas réellement autorisé. Selon la circulaire NOR IOCB0915243 C du 14 décembre 2009, il s’agit d’espaces naturels qui ne font pas l’objet d’aménagements. Ainsi, il est possible de disperser les cendres en pleine nature aux endroits suivants - forêt ou bois ; - montagne ; - mer. Il est formellement interdit de disperser les cendres du défunt sur la voie publique. On entend par là - les jardins privés et publics ; - les parcs ; - les routes ; - les cours d’eau ; - les plans d’eau ; - les champs, qu’ils soient cultivés ou non. Il est tout à fait possible de disperser les cendres du défunt en mer. Pour autant, cela ne vous laisse pas toute liberté, vous devez remplir certaines conditions. Il existe en outre plusieurs possibilités pour cette dispersion spécifique. La dispersion peut s’effectuer directement à la surface de l’eau. Il faut pour cela faire une déclaration à la mairie du port d’attache du bateau. Selon l’article L32213-23 du CGCT Code général des collectivités territoriales et la loi du 2 janvier 1986, les cendres ne peuvent être dispersées à moins de 300 m de la côte. Il s’agit ici d’ouvrir l’urne et de disperser simplement les cendres sur l’eau. Pour une dispersion des cendres en mer, vous pouvez également choisir de jeter une urne funéraire à la surface de l’eau. En carton, en sable ou en toute autre matière, cette urne doit obligatoirement être biodégradable. Cette fois, les règles sont plus strictes et contraignantes puisque, le temps que l’urne se dégrade, elle pourrait revenir vers les côtes. Il est donc obligatoire de disperser les cendres à 6 km minimum des côtes. Autre solution l’immersion par un plongeur. Là encore, vous devez utiliser une urne biodégradable. Cette fois, vous partez avec en bateau avec un plongeur qui va prendre en charge votre urne et l’emporter avec lui, sous l’eau, pour la déposer dans une grotte, sous une épave, etc. Il peut prendre une photo afin que vous puissiez visualiser l’endroit où l’urne a été déposée. 4 – La dispersion des cendres sur terre Nous l’avons évoqué précédemment, la dispersion sur terre est extrêmement réglementée. Ainsi, si votre proche était un grand amateur de pêche en rivière, sachez que, malheureusement, vous ne pourrez pas disperser ses cendres dans ce lieu. De fait, la rivière est assimilée à une voie publique. En revanche, vous avez le droit de disperser les cendres de votre proche dans une forêt qu’il affectionnait, en montagne ou dans un bois. Notez toutefois que cela ne peut se réaliser sans autorisation. Vous devez ainsi contacter la mairie de la commune sur laquelle les cendres seront dispersées pour obtenir son accord. Vous devez envoyer un courrier comptant un certain nombre d’informations - vos coordonnées ; - la date de naissance du défunt ; - son lieu de naissance ; - la date du décès ; - la date de la crémation ; - le lieu de crémation ; - le lieu précis où vous souhaitez disperser les cendres ; - le nom de la commune. Vous devez également joindre une attestation de crémation à votre courrier. 5 – La dispersion des cendres dans les airs Enfin, vous avez la possibilité de disperser les cendres de votre proche dans les airs. Concernant cette solution, les règles ne sont pas tout à fait clairement définies. Toutefois, nous savons, comme pour toute dispersion en pleine nature, qu’il n’est pas possible de faire cela en survolant une voie publique. Les cendres dispersées dans les airs doivent être lâchées au-dessus d’une forêt, de la mer ou encore de la montagne. Le choix de l’embarcation importe peu. Il peut s’agir d’un petit avion, d’un hélicoptère, d’un ULM ou même d’un drone. D’ailleurs, certaines entreprises de pompes funèbres proposent cette prestation. Ainsi, il est possible, en s’adressant à l’une d’elles, de disperser par drone, au-dessus de la baie du Mont Saint-Michel, les cendres du défunt. Là encore, la règle est simple la dispersion doit se faire à 300 m des côtes comme pour toute dispersion en mer. Découvrez également Que choisir entre incinération et mise en terre ?
a quoi ressemble les cendres d un chien